Quoi de beau dans le monde libre?
Ça fait un moment que je n’ai pas fait de billets personnels, je suis plutôt dans la traduction de nouvelles d’openSUSE, ce qui n’attire pas la plupart des lecteurs de ce blog plus habitués à mon franc parlé et mes gueulantes (ainsi qu’à mes fautes d’écriture). Et puis faut aussi le dire, openSUSE dans la sphère francophone n’attire pas, c’est bien dommage tant la distribution a des atouts mais c’est comme ça.
De par chez nous c’est surtout Ubuntu, Debian, Fedora et Arch, pas forcément dans cet ordre la, mais grosso merdo c’est ça, nous allons assister à la danse des chaises avec les sorties des Ubuntu 24.04 et Fedora 40 qui ne devraient plus trop tarder, une pour fin avril et l’autre est encore retardée par l’histoire de XZ, puis va s’en suivre les distributions basées sur elles notamment la populaire Mint.
L’openSUSE fait partie de celles qui sont là depuis le commencement ou presque, qui sont reconnues comme quelque chose de stable, fiable, ect…, mais qui, du moins de par chez nous, ne rencontrent pas le succès mérité. C’est un mini drame, car on préfère des distributions qui n’apportent rien ou si peu comme des Mxlinux ou bien des Mint. De mon coté et malgré des choix pas toujours en accord avec mes besoins, je pense qu’il vaut mieux utiliser une Ubuntu que quelque chose issue d’elle, ou mieux, une Debian au lieu d’une debian-like. Dans le monde des distributions RPM, je trouve que l’openSUSE fait mieux que les autres.
Je l’ai souvent dis, je ne suis pas fan des snaps ou flatpacks, j’en utilise mais si peu et jamais pour des choses important du système, ça sera plutôt pour un programme proprio, quelque chose comme ça. Donc on ne peut pas dire que j’aime ce que fait Ubuntu en mettant des snaps à tout va, j’ai hâte de voir la 24.04, pour ce qu’il en est, voir si il continue d’aller dans ce sens, notamment y coller un Firefox en snap au lieu du paquet deb, mais j’aime admettre que pour le reste je trouve qu’on ne fait pas mieux que cette distribution.
Debian et openSUSE vont dans le même sens, il ne mettent pas avant ni le flatpack, ni les snaps, contrairement aux Ubuntu et Fedora, et vont même encore plus loin, en le disant bien fort que ce n’est pas dans un futur proche qu’il y aura ce type de paquets par défaut dans leurs distributions.
J’ai eu du mal a quitté Debian, normale ça faisait un moment que j’étais dessus. Je l’ai lâché celle-ci pas par dégoût mais par dépits. J’ai déjà dit tout ce qui avais à dire dessus, mais je rajouterais que depuis que j’ai redonné mon paquet Ghostwriter, il n’est plus aussi bien suivi, Ubuntu a même une version plus récente (23.08.5+ds-0ubuntu3 contre 23.04.3+ds-1 et actuellement on est en 24.02.2), bien sûr que j’aimerais y participer, mais non c’est trop bordel pour moi. Il y a des fois, assez souvent justement, que je me dis qu’il serait temps de revenir, puis je regarde ce que j’ai avec openSUSE, ce que je peux avoir avec Debian, et rien, non rien ne se fait car je ne gagnerai pas grand chose. Je me dis alors que quand l’openSUSE me fera une merde, et elle m’en fera sûrement car c’est une rolling, je retournerai alors sur Debian, mais il ne se passe rien, ça fonctionne sans sourcilier.
Fedora est donc sortie le temps que j’écrive ce billet, forcement quand tu commences un billet le 20 avril, que tu passes ton temps à jouer à la console ou a mater des films avec les enfants, ou je ne sais quoi d’autre, tu te retrouves le 24 avril sans que le billet avance. Faut dire aussi que je suis dans un moment qui dure depuis quelques mois maintenant où le libre n’est plus ma priorité, où linux et les distributions ne m’apportent rien. Donc Fedora est sortie, avec ses habituelles nouveautés et surtout ses éternels retours en arrière. Ce que j’en sors dans tout ça est le clap de fin pour le format Delta RPM. C’est tout de même quelque chose qu’ils avaient amené en grande pompe en disant tout le bien de ça, qui n’a jamais vraiment marché en dehors de Fedora, openSUSE les avait mit en place sans les activer par défaut ou du moins les avait désactivé depuis quelques temps, puis dans le monde du deb (Debian entre autre) il me semble qu’il n’y avait rien de semblable. Ils en parlent bien mieux:
Clap de fin pour la construction des mises à jour au format Delta RPM. Ils sont désactivés par défaut dans la configuration de DNF et Fedora ne les générera plus. Cette fonctionnalité permettait pour les mises à jour de ne télécharger que la différence entre le paquet déjà installé et celui à mettre à jour. Cela permettait de réduire la quantité de données à télécharger, la machine de l’utilisateur pouvait reconstruire le paquet à partir de ces informations et ainsi obtenir la nouvelle version. Mais en pratique la fonctionnalité se révèle de moins en moins pertinente. Tout d’abord le processus n’est pas fiable à 100%, parfois la reconstruction échoue et dans ce cas le nouveau paquet est totalement téléchargé à nouveau ce qui conduit à un gaspillage de ressources. De plus peu de paquets étaient concernés, les delta RPM étaient d’ailleurs construits en général que d’une version à une autre ce qui la rend fonctionnelle surtout pour ceux qui mettent à jour très régulièrement leur système. Et pour que cette fonctionnalité soit exploitable, ces fichiers delta rpm font partie des métadonnées que DNF télécharge. Sauf que c’est le cas même si les delta rpm sont désactivés par l’utilisateur, ou pour les systèmes reposant sur rpm-ostree ou utilisant un GUI comme GNOME Logiciels car PackageKit comme rpm-ostree ne se servent pas de ces métadonnées. Au final cela pénalise toute l’infrastructure qui doit générer et stocker ces données, et beaucoup d’utilisateurs qui subissent les inconvénients sans les avantages le tout pour un gain jugé marginal pour ceux qui s’en servent : moins de 8% de réduction de la taille des téléchargements en moyenne.
Tout ça pour dire voila ce que je n’aime pas chez Fedora, le va et vient, le changement incessant, les retours en arrière. C’est pas sur ça que je veux aller, que je pourrais aller car en fait, il y a trop de changements inutiles qui ne sont que des tests grandeur nature, voir si ça prends, si ça apporte une quelconque amélioration et si ce n’est pas le cas, marche arrière.
En écrivant ce billet, une envie me vient, celle de revenir sur Debian, c’est con mais c’est comme ça.
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