Que sera l'avenir d'openSUSE?
Je n’ai pas pris le temps de m’informer en profondeur, mais j’ai envie de partager quelques hypothèses, d’extrapoler sur des possibilités, et peut-être même de lancer une réflexion collective. Ce qui suit est purement spéculatif, des idées qui me viennent spontanément, dans l’optique d’explorer des scénarios potentiels de rupture.
Tout d’abord, un grand merci à DALL-E pour les superbes images qui ornent ce blog depuis quelque temps. Depuis que j’ai découvert cet outil, je ne passe plus que par lui pour enrichir visuellement mes articles, que ce soit via ChatGPT ou Copilot. L’intelligence artificielle, c’est quand même quelque chose de fascinant ! D’ailleurs, il faudrait que je rédige un billet pour clarifier certains points : l’écriture des articles est toujours de moi, je ne me sers pas de l’IA pour rédiger, sinon mes textes seraient bien trop parfaits et ne refléteraient plus qui je suis. Cependant, je l’utilise pour corriger les fautes et rendre mes billets plus lisibles. Je prendrai le temps de vous expliquer comment je gère cela pour être plus transparent avec vous, mes lecteurs.
Concernant le sujet du jour, il n’y a pas mille scénarios possibles, en fait, il n’y en a que deux ou trois tout au plus. Concrètement, voici ce que j’imagine :
- Soit SUSE reprend ses billes et se retire du projet, qu’il soit renommé ou non, car le problème est plus profond qu’un simple changement de nom.
- Soit SUSE reste sponsor et rien ne change, que ce soit avec ou sans un renommage.
Il y a cependant des éléments qui apportent une certaine visibilité à ce débat. Tout d’abord, RedHat a décidé de restreindre l’accès à ses sources, ce qui est bien entendu son droit. Ensuite, SUSE a posé une somme conséquente sur la table pour assurer la pérennité d’une distribution semblable à RedHat (SUSE investit 10 millions de dollars pour créer un fork de RHEL et proposer une alternative à CentOS Stream sans restrictions). En réponse aux bouleversements dans l’écosystème Linux d’entreprise provoqués par RedHat, Oracle, SUSE et CIQ ont formé l’Open Enterprise Linux Association (OpenELA). Peu de temps après, on apprend que SUSE se retire de la bourse pour tenter une stratégie risquée face à Red Hat, en plaçant d’anciens cadres de RedHat à sa tête et en annonçant le retrait de sa cotation pour commercialiser un fork de RHEL. Peut-être au détriment de son propre Linux ?
Tout cela s’est déroulé très rapidement, et j’y vois déjà les signes d’un changement majeur à venir. N’ayant jamais réussi à surpasser leur concurrent, SUSE a saisi l’opportunité offerte par la décision de RedHat de resserrer l’accès à ses sources pour s’allier à Oracle et proposer une distribution 100 % compatible. Dès lors, la question se pose : quel avenir pour openSUSE dans ce contexte ?
Deux points me semblent cruciaux. Premièrement, openSUSE sans SUSE, c’est compliqué. Bien que la communauté soit compétente, certaines tâches ingrates, mais essentielles, sont maintenues par SUSE. Je doute que le projet ait les ressources nécessaires pour tout assumer seul. Deuxièmement, les moyens financiers se réduisent, tandis que les projets se multiplient. Je ne vais pas répéter ce que je dis depuis des années, mais entre Tumbleweed, Slowroll, Leap, Aeron… Si on ajoute à cela le fait que c’est SUSE qui maintient GNOME, le kernel, et d’autres composants sensibles, difficile d’imaginer ce que tout cela deviendrait sans leur soutien.
Voilà, j’ai partagé quelques vérités, lancé des hypothèses. À vous de juger.
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