Debian vote pour un ISO d'installation avec un micrologiciel non libre
C’est comme ça que j’aime Debian, quand elle s’ouvre pour devenir plus simple, plus facile, plus accessible, c’est ce qu’elle fait en mettant sur le même support d’installation (officiel donc) les firmwares non libres.
Les résultats sont sortis. L’équipe de Debian a voté pour un seul programme d’installation ISO avec un micrologiciel non libre inclus.
Aujourd’hui, Debian propose deux types d’installation de base : « gratuit » et « non libre ». Le programme d’installation “gratuit” contient les packages “gratuits et open-source”, tandis que le “non-free” contient le package de micrologiciel propriétaire.
Étant donné que la majorité de l’utilisateur moyen a besoin d’une expérience Debian “prête à l’emploi”, il est plus facile d’utiliser l’image ISO Debian du micrologiciel non libre.
Mais, trouver l’image du firmware non libre est un peu difficile pour l’utilisateur moyen de Linux (je l’ai expliqué dans un guide d’installation précédent ). Parce qu’il est en quelque sorte “caché” sous plusieurs répertoires. Voici un exemple des chemins que vous devez parcourir pour localiser l’ISO non libre.
chemin d’image du firmware “non libre” enterré sous plusieurs répertoires
https://cdimage.debian.org/cdimage/unofficial/non-free/cd-incluant-firmware/current/amd64/iso-dvd/
chemin de téléchargement “libre” ( facile à naviguer)
https://cdimage.debian.org/cdimage/release/current/amd64/iso-dvd/
…
Cela signifie que vous n’auriez qu’un seul installateur Debian contenant à la fois des images gratuites et non libres.
Nous devons encore savoir exactement comment le changement est attendu dans l’installateur Debian. Cependant, selon ma supposition, l’utilisateur peut être invité à inclure les packages de micrologiciels non libres dans l’assistant d’installation de Debian.
Il convient de mentionner qu’Ubuntu a une option similaire lors de l’installation pour opter pour des packages non gratuits comme ci-dessous.
Les résultats du vote sont ici.
Source: https://debugpointnews.com/debian-iso-non-free/.
Bref, je suis content de voir ceci, ceci plus quand je vois la merde chez openSUSE ou chez Fedora qui compte favoriser le non-libre via les flatpacks sans faciliter l’utilisation ou l’installation de “rpmfusion” ce qui fait gueuler ceux qui maintiennent le projet.
Du côté de Fedora, la discussion a été attisée par cette proposition de modification de Fedora 37 supprimant les filtres actuellement appliqués au référentiel de packages Flathub dans l’application logicielle GNOME de Fedora . Une fois le filtre supprimé, tous les packages disponibles sur Flathub, y compris ceux contenant des logiciels propriétaires ou des programmes qui, pour des raisons telles que des problèmes de brevets, ne peuvent pas être livrés avec Fedora, seront disponibles pour être installés. Flathub dans son ensemble sera toujours désactivé, à moins que les utilisateurs n’activent les référentiels tiers.
On dit que les avantages de ce changement sont qu’il rend plus de logiciels facilement disponibles pour les utilisateurs de Fedora et rend ce logiciel plus sûr en le mettant en bac à sable. Cette dernière raison fait partie des raisons pour lesquelles l’outil logiciel GNOME préférera les flatpaks aux packages RPM traditionnels lorsque les deux sont disponibles. Mais il y a des membres vocaux de la communauté Fedora qui sont fortement opposés à l’idée. Vitaly Zaitsev, par exemple, s’est plaint de la préférence pour les flatpaks, affirmant que cela amènerait les flatpaks à remplacer les packages RPM lors de la mise à jour d’un système. Un grand nombre des points mentionnés ci-dessus - la taille de l’installation et les bacs à sable poreux, par exemple - ont été soulevés dans cette discussion, tout comme le parti pris perçu contre le référentiel RPM Fusion, qui a été discuté en profondeur ici en juin.
Je “parlais” de ça dans un billet ayant pour titre openSUSE, Fedora, Flatpak… et faut le dire mais dans ce billet c’est aussi dit, il ne reste pas de grandes distributions RPM sans ces merdes de paquets universels.
Les projets Fedora et openSUSE s’efforcent de réduire le rôle du vénérable format RPM et de passer à Flatpak pour une grande partie de leur distribution de logiciels ; cependant, certains utilisateurs ont du mal à convaincre que c’est une bonne idée.
Michael Catanzaro a vanté les avantages de sécurité du format et a souligné que, malgré des années de plaintes, les opposants à Flatpak n’ont pas proposé d’alternative viable offrant des avantages de sécurité similaires. Richard Hughes a fait valoir que “les flatpaks sont dans presque tous les cas ce que les utilisateurs devraient utiliser”
Il y avait également une opposition fondamentale à l’utilisation de Flatpak dans la communauté openSUSE. Robert Kaiser, par exemple, a déclaré " “s’il ne reste plus de distribution basée sur RPM sans cet emballage étrange comme flatpak, il est probablement temps de revenir à Windows” "
Le dénigrement contre rpmfusion est t’elle que ça commence à chauffer. Et on est en 2022 là où Debian en était en 2003/2005, c’est à dire de vouloir pour de bon sortir du non-libre facilement accessible.
Mais Kofler a répondu que " “Il est de notoriété publique que Fedora est/était effectivement inutile pour tout ce qui concerne à distance le multimédia sans les packages RPM Fusion” ". Zaitsev a doublé plus tard en disant que Fedora devrait simplement précharger le référentiel RPM Fusion afin que les utilisateurs n’aient pas besoin de passer par le processus d’apprentissage qu’ils en ont besoin et de trouver comment l’activer eux-mêmes.
C’est le processus qui est requis maintenant; une nouvelle installation de Fedora ne sera pas configurée pour obtenir des packages de RPM Fusion et n’aidera pas les utilisateurs à comprendre que, tôt ou tard, ils devront configurer ce référentiel. Mais la résolution de ce problème ne semble toujours pas être en cours ; l’une des contraintes imposées au projet Fedora est qu’il ne peut pas aider les utilisateurs à trouver des référentiels contenant du code qui, par exemple, pourrait avoir des problèmes de brevet dans certaines juridictions. Cette approche “faire comme si ce n’était pas là” a conduit à une certaine frustration au fil des ans.
Je ne vais pas remettre dans ce billet l’intégralité de l’autre, donc je vous laisse aller voir l’article en question.
Non, ce que je note en échange c’est que Debian est bien plus compréhensif sur ce soucis de non libre, que le projet a en son sein toute la partie nonfree qui nous oblige pas de recourir à un dépôt tiers, malgré le fait que de tels dépôts existent comme le plus connu deb-multimedia.
Je sais pas si ça se lis, mais je suis content de l’effort, des sacrifices car oui les puristes libristes ont dû râler mais n’empêche que rien n’obligera d’utiliser les dites supports nonfree par défaut, ça sera certainement un truc comme Ubuntu, une case à cocher.
Content aussi du fait qu’on ne tombe pas comme chez Fedora avec le tout flatpack, c’est bien beau ce format mais il est plus lent, plus lourd, prend plus de place et j’en passe, mais surtout le coté sécuritaire tant vanté est bidon du fait que les paquets même viennent de partout. Ça revient à faire confiance aux programmes dans les stores de nos téléphones et on sait bien que ce n’est pas tout rose.
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